


Café du coin






ACTE1
Il était une fois
Là bas
Dans un lointain village
Dans une rue
Au nom complique
Se trouvait un café
Avec son vieux monde dedans
Avec leurs éclats de rire à plein bouche
Des bouteilles qu' on débauche
Sur des tables de bois
Puis des rires et des voix
Changent souvent de sujets
Parlent de leurs femmes
De leurs enfants
De la femme du pharmacien
Celle qu'on montre du doigt
Celle qu' on traite de tout les noms
Celle qui fait l'indignée
Mais fière d'être désirée
Avec ses gros nichons
Aussi blanc que le lait
Aussi chaud que le pain chaud
Qui fait tourner les tètes
Les tètes de vieux vicieux
Et se laisse pincer les fesse
Ronronne doucement
Comme un gros chat gâté
Qui ne ronronne pour personne
Quand le boulanger du coin
Lui pelote les seins
Comme il travaille son pain
Puis ils parlent du vieux
Qu'on voit rarement
Ne salue personne
Attrape souvent les migraines
ACTE2
la table du coin
Occupé par quelqu'un
Personne ne sait qui c "est
Personne ne sait d'ou il vient
Coude sur la table
Un sourire de coté
A noyer le chagrin dans le vin
Il a le mal du pays
Des champs, des vastes prairies
Et l'image d une femme
Qu'il a jadis aimé
Un lointain amour
Coloré
Un amour
Laisse, délaissé, piétiné
Enterré, déterré
Et un amour
Gravé, percé, dépércé , transpercé
Remue la boue des désespoirs
La boue des souvenirs
Car les souvenirs
Ça fait parti de la vie
Quand on n en trouve pas
On invente
L'important c'est que sa sonne bien
Parfois
Ils surgissent comme ça
A l "improvise
Sans prévenir
Sans permission
Comme une feuille morte
Apporte par le vent
Et l'homme dans son coin
Qui se plaigne doucement
Doucement en soupirant
Des soupirs aux yeux marron
Des soupirs qui puent le vin blanc
Se cognent la tète contre le mur
Marmonnent de vilains mots
Se tiennent la tète entre les mains
La démarche chancelante
Comme de vilains petits escargots ivres
Qui tournent en rang
Soulèvent un peu leurs coquilles
Pour avoir moins chaud
Et quand l'homme s endort enfin
Plus moyen de le réveiller








